jeudi 24 octobre 2024

Le chaudron d'élixir.

 

Ah, Halloween, cette période où même les plus ridicules se croient malins. Et cette année, notre cher Bof s'est surpassé. Plutôt que de se contenter d’un masque en plastique à deux sous ou d’un drap troué pour imiter un fantôme, il a décidé de faire les choses en grand... à sa manière.

« Si je dois être un diablotin, autant le faire à fond ! » s’est-il dit en se badigeonnant de peinture rouge de la tête aux pieds, complètement nu, à l’exception de deux petites cornes en plastique et d’une queue fourchue fixée avec un bout de ruban adhésif qui ne demandait qu’à lâcher. Un vrai chef-d'œuvre de la débrouillardise... ou plutôt de la débilité.

Le soir venu, Bof s’élance dans les rues de la ville, convaincu qu’il fera forte impression. Il se dandine entre les lampadaires, son corps rouge brillant dans la lumière blafarde. Rouge comme une tomate, mais fier comme un paon, espérant sans doute impressionner la populace ou, au moins, attirer les regards curieux. Mais l’effet recherché n’est pas vraiment celui escompté. Les passants le dévisagent, partagés entre l’inquiétude et le fou rire. Un groupe d’enfants, déguisés en zombies et en sorcières, le pointe du doigt en hurlant :
Une petite fille déguisée en citrouille chuchote à sa mère : « Maman, c’est quoi ce truc ?! » « Ne le regarde pas trop, chéri, c’est... c’est de l’art contemporain. »
« Maman, pourquoi le monsieur est tout rouge ? » Je crois qu’il est… très très enthousiaste pour Halloween. »

Bof, de son côté, n’entend rien de tout cela. Il est trop occupé à savourer son moment de gloire, se voyant déjà comme le roi de la soirée, la vedette de la fête. Mais dans l’ombre, une silhouette le guette, une figure trapu, au gros nez et au sourire sinistre : Nok la sorcière.

Nok est une sorcière de la vieille école, du genre qui préfère les chaudrons bouillonnants aux applications magiques modernes.
Cette sorcière n’a pas l’air commode avec sa blouse de chimiste maculée de taches douteuses et son chapeau mauve rapiécé, mais ne vous y trompez pas : elle a des goûts de luxe. Et ce soir, elle est en quête d’un ingrédient rare et précieux pour sa fameuse potion de jouvence : la crasse de doigts de pied d’un diablotin. Selon le Grimoire des Enchanteurs relier en peau de rat, une pincée de crasse de diablotin peut transformer une potion fade en véritable élixir divin.
Ce n’est pas glamour, mais selon la légende, quelques grains suffisent pour donner à la potion un goût délicat et des propriétés magiques redoutables.

Pendant ce temps, Nok la sorcière, fidèle à sa réputation de vilaine, survole la ville dans la pénombre sur son ballait. Ce soir, elle a un objectif bien précis : la recherche de son ingrédient magique, mais la chasse est maigre. Pas le moindre diablotin à l’horizon, sauf... sauf ce point rouge qui attire son attention. Elle plisse les yeux, repère Bof il est là, tout rouge, luisant de peinture. C’est là que le destin frappe. Ou plutôt, que Nok aperçoit Bof en bas, sa chair rougeâtre luisante sous les réverbères de la rue, son postérieur exhibé aux quatre vents. La sorcière Nok ne peut y croire. Le voilà, le diablotin tant recherché ! L’odeur de ses pieds, amplifiée par l’absence totale de chaussettes, arrive jusqu’à ses narines, et elle en bave presque d’anticipation.

Pour Nok, c’est un miracle ! Un vrai diablotin, en pleine ville, prêt à être cueilli. Le parfum délicat de la crasse de ses pieds lui monte déjà aux narines, et elle en salive d’avance. « Oh, ce doux parfum de crasse naturelle... C’est mon jour de chance ! » se dit-elle, avant de plonger en piqué sur Bof, telle une harpie affamée.
Ni une, ni deux, elle fond sur lui comme un aigle sur sa proie, et le happe avec son balai en plein vol.

Bof n’a pas le temps de réagir. En une seconde, il se retrouve agrippé à l’arrière du balai, les jambes pendantes, sa queue fourchue se détachant enfin pour s’envoler derrière eux.
« Hééé, où on va ?! » s’écrie-t-il, paniqué, en essayant de ne pas tomber.
« Ne t’inquiète pas, mon petit diablotin, je vais te faire tremper dans un bain de jouvence qui te rendra tout beau tout neuf, » lui répond Nok avec un sourire digne d’une sorcière accomplie.
Bof, toujours naïf et croyant avoir trouvé une alliée dans cette mystérieuse sorcière, se dit qu’il a peut-être bien fait de sortir ce soir. Après tout, il n’a jamais refusé une bonne baignade. Il se dit même qu'il va ressortir de là avec une peau plus douce qu’un bébé, sans trop se douter du plan maléfique qui mijote dans la tête de la sorcière.
« Ah, super ! Moi qui n’ai pas vu de baignoire depuis... depuis... euh... »
« On s’en fiche ! » rétorque Nok, en accélérant le balai.

Arrivés dans l’antre de la sorcière, une vieille bâtisse perdue au fin fond de la forêt,
Nok fait descendre Bof dans son salon-laboratoire. La pièce est un chaos de bocaux remplis de choses non identifiables, de toiles d’araignées tissées avec un soin remarquable, et de grimoires ouverts à des pages sur les malédictions pour verrues rebelles. Bof regarde autour de lui, un peu perplexe, mais trop poli pour faire un commentaire sur la déco.
« Tu pourrais ranger un peu, non ? » laisse-t-il échapper, avant de se mordre la langue en voyant le regard noir de Nok la sorcière.
Nok sort son chaudron XXL, celui qu’elle n’utilise que pour les grandes occasions. Elle le remplit d’un mélange visqueux vert fluo qui fume et bouillonne en émettant un bruit inquiétant.
En sommant d'un regard a bof de plonger dans la marmite au plus vite. « Allez, plonge, c’est pour ton bien, » ordonne-t-elle à Bof, tout en ricanant sournoisement. Bof, persuadé qu’il va ressortir de là avec la peau aussi douce qu’un bébé (toujours aussi naïf), s’exécute. Il plonge tête la première dans le bain (après tout, ça fait des mois qu’il n’a pas vu une baignoire). dans la mixture, en remerciant presque Nok pour ses attentions. Sauf que, ce qu’il ignore, c’est que la sorcière a prévu de le cuisiner façon « ragoût de diablotin aux arômes de pied ».

La sorcière, elle, s’active autour du chaudron, jetant ici et là des pincées de poudre, des ailes de chauve-souris séchées, et quelques poils de nez de troll (on n’a rien sans rien).
Nok attend quelques minutes que la potion infuse bien. Puis elle prend une cuillère en bois, touille le tout et s’apprête à goûter la mixture qui, selon elle, devrait avoir une saveur exquise.
Elle touille, elle goûte, mais dès la première gorgée, elle grimace et se fige. Quelque chose ne va pas. La texture est bizarre, et le goût... « Mais... c’est infâme ! »
Dans le doute la sorcière humecte la potion, et la goutte une seconde fois et recrache illico presto cette mixture immonde.
S’exclame-t-elle en recrachant le tout : « Nom d’un crapaud verruqueux ! C’est dégueulasse ! » la sorcière en était quitte pour une vulgaire soupe au doigt de pieds répugnante.

Elle se penche au-dessus du chaudron et remarque enfin la peinture rouge de Bof qui se dissout lentement, révélant une peau pâle sous l’épaisse couche de pigment. La sorcière écarquille les yeux, horrifiée, son sang ne fait qu’un tour. « Ce n’est pas un vrai diablotin... C’est... c’est juste un idiot couvert de peinture ! » hurle-t-elle, furieuse. De rage elle Cramponne son chapeau se l’enfonçant jusqu'au cou tout en s'égosillant c’est... c’est un simple humain et en plus, il est ridicule ! » Bof en pleine imposture !

Déçue et humiliée d’avoir été trompée par un simple humain en costume foireux, Nok lève sa baguette — une branche tordue qu’elle garde depuis ses premiers jours à l’académie des sorcières — et marmonne une incantation obscure. « Puisque tu as voulu jouer au diablotin, tu vas devenir un vrai démon, mais pas n’importe lequel ! Je te transforme en... gobeur de mouches ! » Bof, à moitié conscient de ce qui se passe, la regarde avec de grands yeux naïfs.
« Eh, attendez, vous m’aviez promis un bain de jouvence ! »
« Tu l’auras, ton bain de jouvence, mais version express ! » réplique Nok avant de le transformer en un véritable démon... mais pas le genre effrayant qu’on voit dans les films. Non, elle le transforme en un démon gobeur de mouches, avec une langue extensible et un appétit insatiable pour les insectes. Et hop, en un éclair de magie, Bof se transforme en une créature toute rouge, avec une langue collante et une passion subite pour les insectes volants. Sa langue s’allonge pour attraper tout ce qui bourdonne. Le voilà qui se met à gober les mouches, les moucherons, et même un bourdon qui passait par là, tout en se demandant ce qui a bien pu mal tourner dans cette soirée. Nok, qui le regarde avec une mine dépitée, le voilà réduit à chasser les mouches dans la vieille bâtisse de la sorcière. Et pour rendre la punition encore plus piquante, elle le condamne à rester ainsi pendant un mois entier. « Ah, mais quelle soirée pourrie... même mon dîner de sorcière est gâché ! » se lamente-t-elle.

Le lendemain, Bof retourne à l’école primaire. Mais en entrant dans la classe, il ne se rend pas compte qu’il est encore un démon rouge, à la langue qui se déroule à chaque occasion pour attraper une mouche. Les enfants, d’abord émerveillés, finissent par être traumatisés à vie.
« Maîtresse, pourquoi Bof mange les mouches ?! »
« C’est... c’est une pathologie inconnue... nous métrions la situation... » bafouille la directrice, en se demandant combien de séances de thérapie elle devra payer pour calmer les élèves. À l’école, les enfants n’en croient pas leurs yeux. La rumeur du "démon gobeur" court dans les couloirs, et Bof, ex-diablotin improvisé, devient la légende locale des cours de récréation. A l'école les élèvent en furent estomaqué voir choqué pour longtemps.

Quant à Nok, elle rumine sa déception dans son antre, maudissant les mauvais déguisements et les faux diablotins. Elle aura appris une leçon se promettant une chose : l’année prochaine, avant de cuisiner elle vérifiera bien les références de ses ingrédients avant de les jeter pêle-mêle dans le chaudron. Parce que cette fois-ci, elle a vraiment eu la soupe à la grimace... a la crasse aux doigts de pieds de Bof.


vendredi 11 octobre 2024

Pirate d'eau douce des Caraïbes !

 


Dans sa salle de bain, Bof le mollasson se prélassait, savourant, ou plutôt subissant, son bain quotidien. La lassitude l'envahissait : "Encore un bain... Quelle barbe..." pensa-t-il, ses yeux fixés sur le plafond comme si celui-ci allait lui révéler le sens de la vie. Puis une idée jaillit : "Tiens, si on tuait le temps !"

Son imagination fertile dérailla, et une lueur de folie traversa son regard. "Je suis un pirate !", déclara-t-il, presque convaincu. D’un coup, sa baignoire devint alors son fier navire de pirate des Caraïbes. Tout en jubilant se frictionnant le corps avec avec une ardeur renouvelée, de cette mousse exubérante bof se confectionna une barbe improviser, endossant ainsi le rôle des plus grands flibustiers.

Sa baignoire, un vaisseau pirate des Caraïbes, et l’eau tiède se transforma en océan déchaîné. Armé de sa brosse à dos en guise de sabre, il brandit son "arme" vers un horizon imaginaire, hurlant des ordres à ses matelots fictifs : "À tribord toute !
Il se mit à faire déborder l’eau de la baignoire inondant le carrelage, lançant des vagues à répétition comme si son "vaisseau" affrontait une tempête. Ses bras battaient l'eau, il hurlait des ordres à une horde de matelots imaginaires. " À l’abordage ! Et Ramenez-moi ce trésor bande de mollusques !"

Puis, après ces efforts délirants, l’adrénaline retombée, il s’endormit sur son "navire", bercé par les flots imaginaires. La fatigue l'emporta, les paupières lourdes, Bof sombra dans un sommeil agité, dérivant sur les flots oniriques de ses aventures de contrebande. Sa tête, glissant peu à peu sous l’eau, le fit soudain sursauter, le réveillant juste à temps pour éviter de se noyer tout en jaillissant de la baignoire dans un sursaut de paniques.

Et là, surprise : la salle de bain n’était plus là. À la place, il se trouvait à bord d'un véritable galion, sabre en mains avec l’eau glacée lui montant jusqu’à la taille. Le bois craquait sous les vagues, et le vent fouettait son visage. "Mais... mais... où suis-je ?" bredouilla-t-il, entre deux frissons. Il se tourna pour apercevoir, dans la brume, des silhouettes de pirates menaçants le dévisager, leurs rires sardoniques résonnant dans la nuit.

"Mais non, ça ne peut pas être vrai... Je suis encore dans mon bain... n’est-ce pas ?" tenta-t-il de se rassurer, mais l'eau jusqu’à la taille lui confirma que quelque chose n’allait pas. Un type à la jambe de bois s’approcha, brandissant une épée rouillée. Bof recula, balbutiant : "Non mais attendez, c’est juste un délire ! Je ne suis pas prêt pour une attaque de... euh, vrais pirates ?"

Le pirate le toisa, la bouche tordue en un sourire moqueur. "Parle, étranger ! Qui es-tu, et que fais-tu sur NOTRE navire ?" Bof, essayant de garder son calme, haussa les épaules et lança la première chose qui lui passa par la tête :
"Moi ? Je suis... vote capitaine ! Et si vous avez besoin d’un coup de main pour récurer le pont, je suis votre homme."

Le pirate, incrédule, le toisa de la tête aux pieds une seconde fois et leva un sourcil, "Pardon !" mais avant qu’il ne puisse réagir, le navire tangua brusquement, faisant basculer Bof dans l’eau glaciale jusqu’aux épaules. L’attaque des pirates avait été sournoise et rapide, et déjà les boulets de canon sifflèrent au-dessus de sa tête, éclatant les tonneaux de rhum. Et tandis que les explosions retentissaient tout autour, Bof se demandait sérieusement s’il ne valait pas mieux rester dans sa baignoire, même froide et déprimante.

Mais le pire restait à venir : un coup de canon fit éclater la rambarde du navire, projetant Bof hors du galion et le replongeant dans une eau glacée. Il se débattit, agitant ses bras dans tous les sens, pour soudain émerger... dans sa salle de bain, trempé jusqu’aux os, la baignoire débordant d’eau froide et de mousse éparse. Le sol était inondé, et son reflet dans le miroir lui offrait l’image d’un pirate en détresse, le visage couvert de mousse et la brosse à dos toujours en main.

Bof regarda autour de lui, réalisant que tout n’avait été qu’un rêve – un rêve ou une étrange hallucination. "Bon... Peut-être que demain, je vais me contenter d'une douche," se dit-il, avant de contempler les dégâts dans sa salle de bain inondée. "Enfin, après avoir écopé le pont... euh, le carrelage." Et sur cette pensée, Bof ramassa une éponge, un soupir amusé aux lèvres.
Bof tourna les talons tout en Négligeant du regard des bijoux en or d'une valeur inestimable qui trônais fièrement dans le fond de la baignoire.


samedi 24 février 2024

Happy New Year 2024 !


Dans l'effervescence des festivités, une lueur particulière émane des couloirs de Berya Studio en cette nouvelle année. 
Au cœur de ce sanctuaire de créativité, où les pixels dansent au rythme des aspirations artistiques, réside une ambiance électrique chargée d'espoir et de promesses.

Dans ce repaire où chaque trait de pinceau numérique et chaque ligne de code sont façonnés avec passion, l'arrivée de la nouvelle année est accueillie avec une fébrilité palpable. Les esprits sont animés par un élan d'inspiration renouvelée, tandis que les équipes se rassemblent pour célébrer les succès passés et anticiper les défis à venir.

Autour des tables parsemées de croquis et de prototypes, les discussions fusent, empreintes d'enthousiasme et de détermination. Les visages s'illuminent d'un sourire complice, symbole d'une camaraderie forgée dans le feu de la création. Car ici, chaque membre de l'équipe est un maillon essentiel dans la chaîne de production, contribuant à tisser la toile complexe des univers virtuels.

Et alors que les aiguilles de l'horloge s'apprêtent à franchir le seuil de la nouvelle année, une explosion de joie retentit dans les locaux de Berya Studio. Les salutations se mêlent aux éclats de rire, tandis que les résolutions se forgent dans l'acier trempé de la détermination. Car cette année qui s'annonce est bien plus qu'une simple transition dans le calendrier ; c'est une toile vierge sur laquelle chaque artiste est invité à inscrire son empreinte, à tracer les contours de ses rêves les plus fous.

Alors que les derniers feux d'artifice illuminent le ciel nocturne, une certitude demeure : en cette nouvelle année, Berya Studio brillera de mille feux, porté par la passion et l'audace de ceux qui ont choisi de donner vie à l'imaginaire. Et dans chaque ligne de code, dans chaque pixel parfaitement agencé, résonnera l'écho d'une aventure qui ne fait que commencer.

lundi 30 octobre 2023

Frankenstein vs Bof&Nok.

 

Dans l'obscurité du crépuscule, alors que les feuilles mortes craquaient sous ses pieds, BOF, le personnage le moins impressionnant de toute la ville, avait subi une transformation spectaculaire.
Il était devenu... Frankenstein !

Quelque temps plutôt Bof et Nok étaient en route vers la fête d'Halloween, discutant de leurs plans pour épater la galerie avec leurs costumes ridicules, quand soudain, un étrange halo lumineux les enveloppa.
Au début, ils pensaient que c'était juste un effet spécial extravagant pour l'occasion, mais quand la lumière se dissipa, ils réalisèrent avec horreur qu'ils étaient transformés en véritables monstres !

Avec ses bras ballants et son air perdu, il déambulait dans la nature, ignorant totalement l'effet de terreur qu'il était censé susciter. Les oiseaux s'envolaient en riant, et même les arbres semblaient se moquer de lui en chuchotant entre eux.

Tenant fièrement la tête de NOK dans sa mains gauche, son compagnon de soirée qui avait eu la malchance de se retrouver décapité, BOF avait trouvé un nouvel ami... en quelque sorte. La tête de NOK, toujours consciente et bavardante malgré sa situation précaire, avait développé un talent pour la répartie.

« Eh bien, BOF, si tu voulais te faire remarquer à la soirée Halloween, tu as réussi au-delà de toute attente », déclara NOK d'un ton sarcastique.

BOF, ignorant la taquinerie de sa nouvelle tête parlante, poursuivit son chemin vers la ville.


Il avait l'air aussi perdu que jamais, se contenta de grogner en guise de réponse, ignorant les remarques désobligeantes de sa tête parlante. Après tout, qui avait besoin d'un guide touristique quand on avait une tête décapitée pour commenter chaque instant de la balade ?

Bof, ou devrais-je dire, le Frankenstein dans toute sa splendeur, déambulait maladroitement entre les arbres, ses gestes lourds et sa démarche hésitante, comme s'il était encore en train de s'habituer à son nouveau corps. Il tenait d'une main la tête de Nok, qu'il avait délicatement décapitée... ou pas si délicatement que ça, en fait.

Nok, la tête parlante, regardait autour d'elle avec un mélange d'incrédulité et de résignation. Sa voix résonnait dans l'obscurité de la forêt, comme un écho lointain provenant d'un univers parallèle.

"Bof, qu'est-ce que tu as fait ?!" s'exclama Nok d'un ton à la fois exaspéré et amusé.

Bof, dans son état second qui semblait être devenu son état naturel depuis longtemps, leva les yeux vers la tête de son ami avec un air perdu, comme s'il venait seulement de se rendre compte de sa présence.

"Oh, salut Nok ! Regarde ce que j'ai trouvé ! C'est toi, mais en version portable ! Tu trouves pas ça génial ?" répondit Bof avec un enthousiasme déconcertant.

Nok soupira. "Tu es vraiment... spécial, Bof. Mais sérieusement, on devrait peut-être trouver un moyen de remettre les choses en ordre avant que quelqu'un d'autre ne tombe sur nous et ne pense qu'on a perdu la tête, littéralement."

Bof hocha la tête d'un air entendu, ce qui fut assez comique étant donné la situation. "Tu as raison, Nok ! Allons montrer notre chef-d'œuvre à tout le monde à la fête d'Halloween ! Ça va être épique !"

Nok dans toute sa timidité "je ne voudrais pas être une prise de tête, mais une tête qui parle franchement je n'ai pas trop envie de m'afficher a la fasse du monde pour l'instant … si on pouvait éviter la ville ...

Et ainsi, avec une tête parlante a bout de bras et une démarche qui aurait pu rivaliser avec celle d'un zombie en pleine crise d'arthrite, Bof le Frankenstein et Nok la tête parlante se dirigèrent vers la ville, prêts à vivre une nuit d'Halloween pas comme les autres.

La soiré fut fini dans un halo lumineux, car après tout, avec ces deux-là, rien n'était jamais ordinaire.

samedi 22 octobre 2022

La sorcière NOK !



Dans un coin reculé de la forêt, là où les licornes ont des airs renfrognés et où les champignons parlent avec un accent écossais, se trouvait la demeure de la sorcière NOK. Sur son balai, qui ressemblait plus à une branche d'arbre dégarnie qu'à un moyen de transport élégant.

Mais cette nuit-là, NOK avait une mission : c'était Halloween, et elle avait l'intention de faire rire (ou pleurer, c'est selon) toute la forêt avec ses tours de magie loufoques. Elle se préparait à partir quand soudain, surgit de nulle part, Bof, son voisin déguisé en Hobbit, apparut, l'air aussi perdu qu'une chauve-souris dans un cimetière.

"Salut NOK ! Qu'est-ce que tu fabriques ?" demanda-t-il, les yeux aussi grands que des boules de cristal.

NOK, prise au dépourvu, lui jeta un regard confus. "Euh, je me prépare pour Halloween, bien sûr !"

Bof hocha la tête d'un air entendu. "Halloween c'est le bon plan pour se péter le bide en sucrerie !

La sorcière NOK se retint de pouffer. "Pas tout à fait, Bof. C'est une fête où les esprits sortent s'amuser et où les bonbons tombent du ciel comme des grêlons enchantés."

Bof parut intrigué. "Bonbons, tu dis ? Je peux venir avec toi ?"

NOK haussa un sourcil, évaluant cette proposition. Puis, avec un sourire diabolique, elle acquiesça. "Pourquoi pas ? Mais tu devras conduire ton propre balai."

Bof se gratta la tête, puis, se tournant vers un vieux manche à balai abandonné, il tenta de grimper dessus avec la grâce d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. "Comme ça ?" demanda-t-il, l'air incertain.
Bof aux commandes de son balai branlant, ils courait à en perdre halène... allez bon diable Allon-y !

NOK éclata de rire. "Exactement comme ça, mon cher Bof. Prépare-toi à vivre une Halloween dont personne ne se remettra jamais !"

Nok s'envola sur son balai magique, laissant une traînée de lumière derrière lui, sous le regard médusé de Bof ! 
Elle sillonnait les cieux, sa silhouette se découpant dans la lumière blafarde de la lune.

Courant à la poursuite de Nok avec son vieux manche à balai , Bof, au regard de bovin, en fut estomaquer pour longtemps.

mardi 18 octobre 2022

Halloween 2022.


Au crépuscule dans un quartier tranquille, où les décorations d'Halloween rivalisaient d'originalité.
Bof et Nok Pour la soirée d'Halloween avaient décidé de transformer la maison de Bof en un petit cinéma privé pour échapper à la cohue des enfants déguisés en super-héros et en sorcières hystériques.

Alors que la nuit s'installait, une coupure d'électricité plongea Bof et Nok dans l'obscurité totale.
Ils se retrouvent face à leur pire cauchemar : plus de films, plus de jeux vidéo... juste deux gars, un ballon, et un miroir chevalet qui semblait attendre son moment de gloire depuis des lustres.

Dans un éclair de génie a la vue d'un vieux ballon de foot , Bof, toujours prêt à transformer l'ennui en aventure, propose de faire une partie de ballon dans le salon.
Et pour pimenter les choses, ils ont choisi le meilleur endroit possible pour ce genre d'activité : juste devant un miroir chevalet antique qui avait vu des générations de poussières et de reflets flous.

"C'est ça ou compter les araignées dans les coins, Nok !" s'exclame-t-il, brandissant le ballon comme s'il s'agissait de l'arme ultime contre l'ennui.

Vous vous en doutez, les choses ne se sont pas exactement déroulées comme prévu. Alors qu'ils jonglent maladroitement avec le ballon, le destin frappe - ou plutôt, Bof frappe maladroitement le miroir. Un coup de pied mal ajusté, un bruit de verre brisé, et voilà que le miroir chevalet se met à se disloquer dans un vacarme digne d'une scène de film d'horreur. "Oops !" s'exclame-t-il, réalisant son erreur alors que le miroir se fissure, révélant un vide béant au centre.

Et puis, comme si la nuit ne pouvait pas être plus étrange, un vide béant est apparu au centre du miroir, comme une porte ouverte sur un autre monde. Des ombres s'en sont échappées, des murmures inquiétants ont envahi la pièce, et là, au milieu de tout ce chaos, Bof et Nok se sont regardés comme deux ahurie avec des yeux écarquillé aussi grands que des soucoupes.

Face à cette horde de spectres et de monstres à tentacules, Nok n'a pas attendu une seconde de plus. Il a filé comme une ombre ou plutôt un pleutre, laissant Bof seul face à cette situation complètement barrée.

Bof se retrouva donc seul face à une horde de créatures s'échappant d'un miroir brisé, ce qui n'était certainement pas au programme de sa soirée home cinéma.

"Bon sang, c'est quoi ce bordel ?" s'exclama-t-il en reculant précipitamment.

Les fantômes flottaient, les esprits gémissaient, et un monstre tentaculaire se tortillait dans une danse grotesque. Mais Bof, fidèle à son nom, resta stoïque. Après tout, il avait déjà affronté des boss de jeux vidéo bien plus terrifiants que ça.

"Une petite partie de jeux vidéo, allez, les gars, vous pouvez pas me faire peur !" tenta-t-il avec un sourire nerveux.

Les créatures semblaient plus intéressées par leur propre chaos que par le jeune homme courageux qui se tenait devant eux. Bof se mit alors à réfléchir et a faire travailler ses neurone ce qui n'était pas chose aisé pour lui.
S'il pouvait gérer les niveaux les plus difficiles d'un jeux vidéo, il pouvait bien trouver une solution à cette situation farfelue ou pas.

Il prit une grande inspiration, se rappelant qu'il était le maître de son propre destin, et se lança dans un discours épique pour rallier les troupes.

Bof le majeur pointer vers les spectres " je m'appelle Bof, écoutez-moi, créatures de l'ombre et de l'au-delà ! Nous avons deux options : soit nous nous affrontons dans une bataille épique pour déterminer qui régnera sur ce monde, "vous n'avez aucune chance", ou soit nous trouvons un moyen de réparer ce foutu miroir et de retourner chacun chez soi pour reprendre nos activités normales. Qui est avec moi ?"

Les créatures se regardèrent, semblant presque perplexes devant cet humain qui parlait si passionnément. Finalement, un petit fantôme s'avança timidement.

"Euh, excusez-moi, monsieur Bof, mais je pense que la deuxième option semble plus raisonnable..."

Bof hocha la tête avec satisfaction. "Bien dit, petit ami spectral ! Allons donc trouver un moyen de réparer ce miroir avant que mes voisins ne pensent que je suis en train de lancer une rave Halloween dans mon salon."

Ils se mirent donc tous au travail, fantômes, esprits et même le monstre tentaculaire, collaborant pour ramasser les morceaux du miroir et trouver un moyen de le remettre en place. Après une série de péripéties hilarantes impliquant des sorts magiques maladroits et des rires démoniaques, le miroir fut enfin restauré.

Bof remercia ses nouveaux amis pour leur aide précieuse et les regarda s'évanouir lentement dans le miroir, retournant à leurs propres dimensions. Il se retrouva alors seul dans son salon, avec un miroir intact et une histoire incroyable à raconter.

"Bon, maintenant, où en étions-nous pour ce film ?" murmura-t-il, se remettant confortablement dans son canapé, prêt à reprendre sa soirée Halloween avec une anecdote à partager à Nok dès qu'il reviendrait de sa fuite paniquée.


samedi 30 octobre 2021

Halloween le Vampire !

  

Un soir d'Halloween, Bof et Nok sont en prospection dans la rue, affairés à faire du porte-à-porte pour quémander des friandises.

 Ah, Halloween ! Le seul jour où l'on peut justifier une indigestion de bonbons au nom de la tradition. Bof qui jubilait s’exclamait "c'est l'extase pour les papilles, l'eldorado de la sucrerie. On va s'en mettre plein la panse, c'est le jour "J" de la récolte de friandises".

Tel un décor de cinéma au loin se détachant de l'horizon, un château décrépit se présente à leurs yeux ébahis. Les yeux s'illuminent de bonheur, Bof, dans son esprit immature, eut une idée saugrenue. Sous les réticences de Nok qui fronce les sourcils d'un air sceptique, Bof proposa de sonner à la porte du château.

Devant le château, un froid glacial plomba l'enthousiasme de nos deux compères.

« Allons, Nok, c'est notre chance ! » s'exclama Bof, agitant son sac de bonbons comme un pirate brandissant son trésor.

Nok, plus réservé, secoua la tête. « Tu es fou, Bof ! Tu sais très bien ce qui arrive quand on sonne à la porte d'un château hanté un soir d'Halloween. »

« Mais c'est ça qui rend cette soirée géniale ! » répliqua Bof avec un sourire éclatant, ignorant totalement le danger imminent.

Bof et Nok se retrouvèrent devant la porte du château, tremblants comme des asperges dans une poêle à frire. Leur idée de génie de sonner a la porte du châteaux semblait maintenant aussi brillante qu'une ampoule dans un cimetière.

Bof leva la main pour sonner, mais à peine son doigt effleura la sonnette que...Un vampire venait d'apparaître derrière eux, sonnant le glas des festivités d'Halloween.D'un souffle drapé de sa cape, il enveloppa Bof et Nok dans un froid d'outre-tombe.

Bof et Nok se regardèrent, leur enthousiasme fondant plus vite que du chocolat sur une plaque chauffante. Leur idée de génie de sonner à la porte du château ne leur semblait maintenant plus si lumineuse que ça. Mais comme deux guerriers de la gourmandise, ils décidèrent de faire front.

Le vampire, habillé avec autant de style qu'un croque-mort en congés, les toisa de ses yeux rougeoyants, qui semblaient dire "Je préfère les pintes de sang aux bonbons, mais soit, quémandeurs impudents, que me voulez-vous ?".

Bof, prenant une grande inspiration pour dissimuler sa peur grandissante, répondit d'une voix aussi assurée que possible : « Nous sommes là pour... euh... récolter des friandises, monsieur le vampire. »

Le vampire éclata d'un rire sinistre, faisant frissonner Bof jusqu'à la moelle. « Des bonbons en échange de ma clémence ? Allons, mes petits, vous n'êtes pas très au fait des coutumes d'Halloween. Mais puisque vous êtes si courageux, je vais vous offrir un défi. Si vous parvenez à répondre à une énigme, je vous laisserai repartir avec vos précieuses friandises. Sinon... » Il laissa sa phrase en suspens, laissant planer le doute sur leur sort.

Le vampire les regarda un instant, son regard passant de Bof à Nok, puis il soupira comme un vieux grimoire las des récitations. "Très bien, très bien", marmonna-t-il, comme s'il était prêt à troquer son âme contre un peu de paix et de silence. Il plongea une main pâle dans une poche invisible de sa cape, en sortit une poignée de bonbons et les leur tendit avec un mouvement sec, comme s'il était pressé de retourner à son cercueil.

Le vampire les regarda s'éloigner, secouant la tête avec un mélange d'amusement et d'exaspération. "Les mortels...", soupira-t-il, avant de refermer la porte du château sur le monde extérieur, prêt à replonger dans sa solitude éternelle, avec pour seule compagnie le bruit des rires idiots des enfants déguisés.